A la croisée des contextes
Phénomène omniprésent dans notre société, le "burn-out" interpelle aussi bien les médecins de famille que les coachs, les responsables RH, les politiciens, les assureurs ou les psychothérapeutes, que les employeurs, les syndicats ou les cadres. Sorte d'épidémie de ce début de siècle, il semble toucher sans discrimination les employés, les entrepreneurs, les soignants, les enseignants, les étudiants, les dirigeants, les sportifs, les mères (et pères!) au foyer...
Un faisceau de "causes"
Les observateurs et différents experts du "burn-out" l'attribuent parfois à la société, devenue trop compétitive, à la perte du sens, à des pratiques managériales "toxiques", ou aux caractéristiques intrinsèques des "victimes", qui seraient, par exemple des personnes "trop perfectionnistes". On entend aussi souvent que nous serions face à un phénomène multi-factoriel, ce qui n'explique finalement pas grand chose...
De quoi parle-t-on?
Dans un contexte polémique où la prolifération des diagnostiques "psy" inquiète bon nombre de professionnels, les débats vont bon train pour savoir s'il faut parler de "maladie" ou non, s'il faut distinguer l'épuisement professionnel de la "dépression", du "bore-out" ou de la simple perte de motivation... Ces questions de représentations ne sont bien évidemment pas sans conséquences, notamment sur la façon dont les personnes souffrant de ce type de problèmes perçoivent leur situation et y réagissent...
Les limites de la prévention
L'un des axes d'attaque les plus fréquents de cette problématique est celui de la prévention. Il s'agit d'une démarche qui permet d'atteindre certains résultats, mais qui n'empêche pas que des situations d'épuisement professionnel continuent à apparaître. En témoignent les nombreux patients qui consultent et les nombreux professionnels de la relation d'aide qui viennent se faire superviser pour des situations de souffrance au travail.